Il y a quelques années, j’avais une mauvaise gestion du stress, je vivais dans ce que l’on appelle le mode survie. Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Le mode survie, c’est lorsque vous vivez dans un état de stress constant, à tel point que cela devient votre norme. Cela fait tellement partie de votre quotidien que vous ne vous en apercevez même plus. C’est devenu un état d’être, une partie inhérente de votre personnalité. D’un point de vue scientifique, le mode survie se caractérise principalement par des ondes cérébrales spécifiques appelées ondes Beta (High Beta), où votre cerveau génère des ondes à une fréquence particulière.
Cette compréhension théorique a pris un tout autre sens lorsque j’ai commencé à observer les répercussions directes sur ma propre vie. Il m’a fallu atteindre un point de rupture pour comprendre que quelque chose n’allait pas. Pendant des années, j’avais accumulé un niveau de tension émotionnelle tel que mes réactions traduisaient un état d’être à fleur de peau, comme un écorché vif. Sans le savoir, mon cerveau vibrait constamment sur la fréquence Beta, une habitude profondément ancrée dans mon quotidien, une habitude qui s’était incrustée au point de me définir.
Lorsqu’on ne répare pas un système émotionnel épuisé, on devient plus irritable et susceptible, percevant le monde à travers des filtres biaisés par notre stress. Chaque remarque est perçue comme une attaque personnelle, et on se retrouve constamment sur la défensive. Ce fut un réel défi pour moi d’intégrer dans ma vie le 2e accord toltèque : « Ne pas en faire une affaire personnelle. » Cet apprentissage a demandé un immense travail pour déconditionner des réflexes émotionnels accumulés sur des années, notamment depuis la prime enfance. C’est tout un passé stocké dans notre mémoire qu’il faut réinterpréter pour briser les schémas réactionnels.
Le Dr Joe Dispenza, célèbre pour ses travaux en neuroscience et épigénétique, identifie trois facteurs principaux à l’origine du stress :
Le corps : La tension physique accumulée sans jamais être relâchée. Largement influencée par nos pensées et interprétations.
Le temps : L’obsession de manquer de temps ou de courir après lui, combinée à notre tendance à le percevoir comme une ressource limitée, amplifie cette pression.
L’environnement : Les pressions externes et les influences nuisibles jouent un rôle clé dans notre état de stress. À cela s’ajoutent les associations et mémorisations inconscientes que notre cerveau établit face aux gens, aux objets et lieux de notre quotidien. Qu’il s’agisse du travail, de la maison ou de notre voiture, nous projetons constamment des émotions et des souvenirs sur ces éléments, créant ainsi des ancrages émotionnels souvent invisibles mais puissants.
Ces trois éléments exerçaient une pression quotidienne qui alimentait mon stress. Cependant, j’ai réalisé qu’en mettant de la conscience sur ces facteurs, il devenait possible de prendre du recul et d’activer notre processus métacognitif pour nous autoréguler en toute conscience.
Le tournant dans ma vie est survenu lorsque j’ai entrepris de rééduquer mon cerveau. Plutôt que de rester focalisé sur ces facteurs anxiogènes, j’ai choisi de me concentrer sur l’énergie, la création et l’attraction. Le mode création consiste à déplacer son attention du contrôle et de la peur vers une dynamique où l’on devient l’architecte de sa réalité. Plutôt que de subir les influences extérieures, il s’agit d’orienter consciemment ses pensées et son énergie vers ce que l’on souhaite véritablement manifester.
Nos émotions et nos pensées ont un impact direct sur la réalité que nous créons. Ce que nous expérimentons aujourd’hui n’est en réalité que le reflet de nos états énergétiques passés. Nous entretenons un lien énergétique et émotionnel avec tout ce qui nous entoure, car chaque élément de notre environnement fait partie de notre mémoire. Nos relations, les événements que nous vivons et la manière dont nous les interprétons tissent la trame de notre destinée. Si nous voulons vivre dans le mode création plutôt que dans le mode réaction, il est crucial d’adopter une posture de créateur et non de victime.
En prenant conscience de ce principe, nous pouvons insuffler une nouvelle dynamique à toutes nos relations : professionnelles, amicales, amoureuses, ainsi qu’à notre rapport à l’argent ou à toute autre dimension de notre existence. Chaque interaction devient alors une opportunité d’aligner notre énergie avec la réalité que nous souhaitons voir émerger.
C’est à ce moment-là que tout a changé pour moi. J’ai appris à vivre dans une dimension plus légère et harmonieuse, où l’esprit et la conscience priment sur la matière, influençant directement la qualité de mes expériences quotidiennes.
Voici quelques pratiques qui m’ont aidé dans cette transformation :
La pleine conscience : Observer ses émotions sans jugement, se détacher de ses pensées pour mieux discerner celles qui méritent notre attention.
Le mouvement corporel : Relâcher les tensions physiques par des activités comme le yoga, la marche ou le cardio.
La cohérence cardiaque : Une respiration guidée pour harmoniser les interactions entre le cœur et le cerveau.
La gratitude : Se concentrer sur ce qui va bien au lieu de ce qui manque.
L’instant présent : Apprendre à se reconnecter pleinement à ce qui est ici et maintenant.
Passer du temps dans la nature : Rien ne vaut la plage et la proximité de l’océan pour apaiser mon esprit, libérer mes pensées et réguler mon anxiété.
Aujourd’hui, je suis reconnaissant du potentiel incroyable de notre conscience. Vivre sans stress constant est une expérience libératrice qui ouvre la voie à une vie alignée et épanouie. Ce chemin est accessible à chacun, à condition de s’engager dans un processus de transformation personnelle. Ceci étant dit, ce travail intérieur n’est pas linéaire mais bien holistique. À mesure que nous avançons vers une meilleure compréhension et maîtrise de nous-mêmes, de nouvelles choses émergent pour être explorées et approfondies.
C’est le processus naturel de notre croissance personnelle. Ainsi, dans cette quête d’une plus grande maîtrise de nos émotions, l’un des objectifs est bien sûr d’apprendre à cultiver plus de sérénité au quotidien et à mieux utiliser les outils dont nous disposons. Chaque stade que nous atteignons nous prépare au suivant, afin que nous puissions créer davantage et savourer pleinement ce voyage qu’est la vie. Mais au fond, comme le dit Gabor Maté, « Il ne s’agit pas de se sentir mieux, mais de mieux ressentir. » L’objectif n’est pas simplement d’atténuer nos émotions pour aller mieux, mais d’apprendre à les accueillir et à les comprendre avec plus de justesse, afin de pénétrer avec plus d’authenticité les couches profondes de notre humanité.
Et vous, quels outils utilisez-vous pour gérer votre stress ? Avez-vous identifié vos propres facteurs de stress ?
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Yannick est consultant en évolution personnelle et enseignant passionné, spécialisé dans l’accompagnement holistique. Il partage des outils pratiques et inspirants pour aider chacun à aligner sa vie sur ses aspirations profondes.🌟